Un énorme vide
Biennale de Shenzhen
Pour le défi de projeter l’engagement entre les villes chinoises de Hong Kong et Shenzhen, l’atelier de Triptyque a adopté une approche qui prolonge la discussion qui a surgi quand ses architectes ont été invités par le musée Guggenheim, à New York, pour créer une intervention fantastique : un vide dans bâtiment de Manhattan.
Pour les cas américain et chinois, les architectes proposent une compréhension de la ville contemporaine et la construction de nouvelles structures architecturales à partir de l’identification de la ville comme des créatures organiques gigantesques. La forme fluide de ces êtres représente l’énergie vitale de la métropole et de ses citoyens. Il surmonte la force qui existe dans la conception de l’espace purement minéral, et est l’essence de l’urbanité en harmonie avec l’approche architecturale adoptée.
Comme dans les villes modernes, ces créatures prennent des personnalités différentes et grandissent continuellement, attirant l’attention sur les sites voisins et se connectent par des lignes droites ou des courbes. L’observation de ces formes et de leurs connexions révèle sa représentativité, qui est la nature organique de l’espace et le mouvement des êtres humains qui vivent, travaillent et/ou bougent les villes.
C’est justement au centre de ce mouvement que se trouve la cible du projet des architectes concernant l’intégration entre Shenzhen et Hong Kong: un immense vide observé géographiquement dans la zone entourant la rivière Ma Chau, où les énergies de la créature s’associent et transmuent en membranes qui définissent la unique et vaste zone d’intégration.
La nature organique des créatures, leurs traces et leurs membranes représentent, en vérité, les forces de la métropole et de ses citoyens. Dans tous les sens du modèle proposé, l’énergie retourne au vide où se forme un rayonnement intense, tout comme une fête avec de la musique, de l’art et de la conversation.
Dans le cas des villes chinoises, l’imagination de Triptyque va au-delà de la rivière Ma Chau et prend la forme d’un pavillon dont le déploiement se déroule au centre du centre civique de Shenzhen. Pas plus de 30 kilomètres linéaires séparent ce site du centre commercial et financier prospère de son voisin Hong Kong, mais le transport de population entre les villes n’a augmenté qu’après 1999, lorsque le contrôle politique et militaire de l’ancien protectorat anglais est revenu en Chine.